AU BOUT DU MONDE AVEC... Une Mobula TARAPACANA !!!!!

AU BOUT DU MONDE AVEC... Une Mobula TARAPACANA !!!!!

Mobula Tarapacana - Cabo Verde

Les escales s'enchainent et parmi elles certaines m'ont gâté par des rencontres humaines ou parfois des rencontres animales. Voici l'une d'entre elles.

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Mobula Tarapacana - Cabo Verde




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Tarrafal do San Antao, une baie d'un calme contrastant avec une météo soumise en permanence aux alizés, quelques centaines d'âmes aux regards tous tournés vers la mer, 2000m de relief surplombant le littoral, décidément Le Cap Vert me gâte une nouvelle fois! Si je suis totalement subjugué par le relief surplombant le village, c'est depuis le fond qu'une très belle surprise va venir jusqu'au bateau. Après toutes ces années passées à observer les animaux, je crois que la plus belle sensation qu'un animal peut me donner, c'est de montrer un intéressement pour ma personne. Sentiment égocentrique certainement, mais tellement bon ! Et c'est donc d'elle même qu'une raie Mobula Tarapacana, pourtant habituée à vivre à plus de 1500m de profondeur, est montée en surface observer Maesha au mouillage.



La raie Tarapacana fait partie de la famille des raies Mobula. Pour ceux qui ne connaissent pas ces espèces, disons qu'elle ressemble beaucoup à une raie Manta. La différence vient de sa taille légèrement plus petite, ne dépassant pas 2m50 adulte, et de la couleur de sa robe dorsale, davantage brune que celle de la Manta bien noire. Pour le reste la ressemblance est flagrante.

Me sentant invité à la rejoindre, je me suis donc empressé d'enfiler mon équipement de plongée, de prendre mon caisson photo sous le bras, et de me laisser glisser sous le bateau. De toute évidence cet animal cherchait de la compagnie ou possédait un caractère de curiosité très élevé. Elle vint immédiatement à ma hauteur et entama des cercles autour de moi qui auront duré au final une heure entière. Tout d'abord à quelques mètres de moi, ces cercles se sont rapprochés au fur et à mesure pour se rapprocher de plus en plus proche, et finir par me frôler. Qu'elle ne fut pas ma surprise en constatant à deux reprises que la Tarapacana tenta de me toucher du bout de ces ailes ! La première fois fut un échec puisqu'elle toucha non pas une partie de mon corps mais l'armature métallique de mon caisson photo. Sans le moindre doute sa réaction fut la peur et une fuite soudaine. Mais lors d'un second passage, elle vint cette fois-ci toucher la peau de ma main, et là, quelle sensation incroyable de voir la raie rester au contact quelques petites secondes paraissant ainsi me sonder sans la moindre peur. Un souvenir impérissable.

Mais même avec toute ma passion, je n'en suis pas pour autant devenu un poisson, et plus d'une heure dans l'eau à cette température devient vite un problème pour un homme ! Ce fut donc moi qui mit fin à cette interaction incroyable en sortant de l'eau non sans beaucoup de regrets mais avec le cœur rempli de joie. Cela sonna la fin du passage de la Tarapacana qui m'accompagna en surface puis repartit immédiatement vers le fond et disparu.

La Nature fait parfois des cadeaux superbes à ceux qui savent être patients, celui-ci restera inoubliable pour très longtemps !

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